#Lejouretlheure #NetGalleyFrance
Avant de commencer, je tiens à remercier NetGalley et les éditions JCLattès pour cette découverte éditoriale mémorable.
Aujourd’hui nous allons parler du roman intitulé Le jour et l’heure de Carole Fives.
Présentation de la maison d’édition
« On s’est tous retrouvés à la gare de la Part-Dieu vers sept-huit heures. Maman avait son rendez-vous en début d’après-midi et elle n’avait qu’une peur, le rater. Le GPS annonçait cinq heures de route. On est partis avec la Peugeot à sept places. Papa et Maman devant, et nous, les quatre enfants, derrière, comme à la belle époque. Il ne manquait que les scoubidous et les cartes Panini.
Papa a toujours eu une conduite assez brusque mais alors là, on aurait dit qu’il le faisait exprès. De la banquette arrière, je voyais Maman, à l’avant. Elle ne disait rien mais, à chaque fois que Papa freinait, ou accélérait, son visage se crispait. J’en avais mal pour elle.
À un moment, il y a eu une énorme secousse, c’est sorti tout seul, je n’ai pas pu me retenir, mais c’est pas vrai ! Il va tous nous tuer ce con ! »
Édith se sait gravement malade. Elle a convaincu son mari et leurs quatre enfants de l’accompagner à Bâle, en Suisse, où la mort volontaire assistée est autorisée. Elle a choisi le jour et l’heure. Le temps d’un dernier week-end, chacun va tenir son rôle, et tous vont faire l’expérience de ce lien inextricable qui soude les membres d’une famille.Dans un road trip tendre et déchirant, Carole Fives dresse avec délicatesse le tableau d’un clan confronté à l’indicible et donne la parole à ceux qui restent.
La route du grand départ
Édith, atteinte d’une maladie incurable, est mourante. Après avoir vécu une vie bien remplie, c’est en toute lucidité qu’elle décide librement d’y mettre un point final en programmant le jour et l’heure.
La loi française n’autorise pas la pratique de l’euthanasie active volontaire, aussi, a-t-il été décidé que cela aura lieu à Bâle, en Suisse.
Édith ne fera pas la route toute seule. C’est accompagnée de son mari et de ses quatre grands enfants qu’elle se rendra à la clinique, une fois terminés ses adieux à ses petits enfants et à ses proches.Le temps de cette dernière « expédition », le récit donne la parole aux compagnons de voyage d’Édith.
Pour ma part,
Éclatant. Quelle fluidité, lu en deux temps trois mouvements; je n’en attendais pas moins de la part de l’auteure dont j’ai déjà lu le très beau Quelque chose à te dire.
J’ai adoré faire la connaissance d’Édith, une femme attachante et organisée dans tous les sens du terme, à travers le regard de son mari Simon et de ses enfants Audrey, Anna, Théo et Jaja.
J’ai autant apprécié faire la connaissance de ces derniers en pénétrant leurs réflexions existentielles, leurs réserves et bien sûr leurs soucis quotidiens respectifs dont je vous laisse le soin de découvrir en lisant le roman.
Elles et ils soutiennent le choix maternel de vouloir partir dignement en pleine possession de ses moyens mais bien que cette virée familiale au grand complet soit la dernière , demeure l’éternelle question : et après ça ? Est-ce que la vie continue comme si de rien n’était ?
Pour ainsi dire, la diversité des réactions et des points de vue seront bel et bien au rendez-vous.
Sur fond de la question ultra controversée du suicide médicalement assisté, ce roman fait la part belle à la famille et surtout à la liberté ultime de choisir sa mort, le jour et l’heure.
Clin d’œil aux pensées écologiques de Jaja et aux actions d’aide aux réfugiés d’Anna : j’ai adoré leur façon de nous rappeler ces sujets-là , plutôt inattendu dans un tel contexte. Pour se dire qu’au final, tout est lié.
Quelques citations
La note De Lire Délire
+ À lire, le portrait d’une famille altruiste et engagée ainsi que le témoignage original sans tabou d’une euthanasie active orchestrée dans les moindres détails, de l’autre côté des Alpes.
– S’abstenir si et seulement si le thème de l’aide médicale à mourir n’est pas votre tasse de thé.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Dites moi tout en commentaires !